23/09/2025

Identifier un pont thermique : définition, détection & solutions

Domaine Objectif Indices à observer Expertise Breizh Confort
TOITURES Continuité isolante en combles, étanchéité des points singuliers
  • Plafond plus froid au droit des trémies
  • Courants d’air à la trappe d’accès
  • Taches sombres autour des fenêtres de toit
  • Mousses et débris présents en noues
  • Révision toiture et zinguerie ciblée
  • Calfeutrement des traversées et de la trappe
  • Complément d’isolant en combles (continuité)
FAÇADES Réduction des ponts linéaires aux jonctions plancher-mur et tableaux
  • Bande plus froide en périphérie (20 à 50 cm)
  • Buée récurrente dans les angles et près des baies
  • Revêtements décollés au pourtour des fenêtres
  • Zones foncées ou traces au pied de mur
  • Traitement des fissures et joints de tableaux
  • Hydrofuge respirant sur enduit poreux
  • Préparation/réalisation d’une ITE sur parois exposées
ISOLATION Suppression des discontinuités, confort intérieur plus stable
  • Écart de ≥ 3 °C entre mur et air ambiant
  • Sensation persistante de paroi froide en séjour
  • Condensation matinale localisée et récurrente
  • Isolation des combles en continuité
  • Isolation thermique par l’extérieur (ITE)
  • Plan d’action enveloppe (priorisation des postes)

Chez Breizh Confort, spécialiste de l’isolation en Morbihan, nous croisons souvent des propriétaires étonnés de ressentir, au cœur de leur salon, un mur plus froid que les autres. Cette sensation n’est pas anodine : elle révèle la présence d’un pont thermique. Comprendre, repérer puis corriger ces points faibles est essentiel pour réduire vos factures et retrouver un confort stable dans chaque pièce.

 

Qu’est‑ce qu’un pont thermique ?

Un pont thermique est une portion de l’enveloppe où l’isolation est rompue, si bien que la chaleur fuit plus vite qu’ailleurs. Dans une maison rénovée uniquement par l’intérieur, ces zones peuvent représenter jusqu’à 30 % des déperditions. On distingue :

  • Ponts linéaires : liaisons plancher-mur, balcon-dalle, acrotères.
     
  • Ponts ponctuels : croisement de trois parois, fixation traversante.
     
  • Ponts structurels : élément métallique qui traverse l’isolant.
    Identifier la nature du pont thermique aide déjà à choisir la bonne correction.

Comment détecter un pont thermique ?

Méthodes simples

Avant de contacter un expert, commencez par ces cinq vérifications rapides qui ne nécessitent ni matériel spécialisé ni gros budget :

  • Inspection visuelle : repérez taches sombres, buée persistante ou papier peint qui se décolle dans les angles et autour des fenêtres.
     
  • Test tactile : par temps froid, passez la main sur murs et plinthes ; toute zone nettement plus glacée signale un pont thermique.
     
  • Courant d’air à la bougie/encens : placez une flamme ou de la fumée près des joints ; si elle vacille, c’est qu’il y a infiltration.
     
  • Thermomètre infrarouge grand public : mesurez la température murale ; un écart de ≥ 3 °C avec l’air ambiant confirme la fuite de chaleur.
     
  • Observation de la condensation matinale : si la vapeur d’eau se dépose toujours au même endroit, la surface est trop froide et mal isolée.

Méthodes professionnelles

Lorsque les premiers indices sont confirmés ou que vous souhaitez un diagnostic exhaustif, ces cinq procédés techniques fournissent une localisation et une quantification précises des ponts thermiques :

  • Thermographie infrarouge : un spécialiste capture des images colorées qui révèlent instantanément les zones de perte thermique.
     
  • Test d’infiltrométrie (blower-door) : un ventilateur place le logement en dépression et quantifie les fuites d’air aux ponts thermiques.
     
  • Couplage caméra + dépression : en combinant thermographie et blower-door, on localise précisément chaque défaut d’étanchéité.
     
  • Audit énergétique global : le thermicien hiérarchise les ponts thermiques et calcule les économies réalisables après correction.
     
  • Rapport détaillé & plan d’action : vous recevez un dossier priorisant les travaux (ITE, rupteurs, calfeutrement) selon leur rentabilité.
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Conséquences des ponts thermiques

Laisser un pont thermique actif, c’est accepter trois risques :

  1. Surconsommation d’énergie – la chaudière compense la fuite et la facture grimpe parfois de 5 à 40 %.
     
  2. Inconfort – l’écart entre l’air ambiant et la paroi froide crée une impression de courant d’air.
     
  3. Humidité & moisissures – la vapeur d’eau condense sur la surface froide, entraînant taches et salpêtre.

Solutions pour limiter ou éliminer un pont thermique

La solution la plus radicale est l’isolation par l’extérieur (ITE) : en enveloppant la façade d’un manteau continu, on supprime la quasi-totalité des ponts linéaires sans perdre de surface habitable. Là où l’ITE est impossible, d’autres options existent :

  • Rupteurs de pont thermique insérés dans la dalle ou le balcon.
     
  • Planelles isolantes en rive de plancher.
     
  • Chape flottante désolidarisée au pied des murs.
     
  • Remplacement de menuiseries ou coffres dépourvus de rupture thermique.

→ Chaque solution vise la même finalité : rétablir la continuité de l’isolant

FAQ

Qu’est-ce qu’un pont thermique ?

Un pont thermique est une zone précise de l’enveloppe (jonction plancher-mur, entourage de fenêtre, balcon, etc.) où l’isolant est absent, comprimé ou traversé par un matériau très conducteur comme le béton ou l’acier. Cette brèche crée un « raccourci » pour la chaleur qui s’échappe vers l’extérieur en hiver (et rentre en été). On distingue les ponts linéaires (sur toute la longueur d’une jonction), ponctuels (croisement de trois parois) et structurels (éléments constructifs traversants).

Comment le détecter soi‑même ?

  1. Commencez par l’observation : buée ou taches sombres récurrentes dans les angles et autour des baies vitrées trahissent une paroi plus froide. 
  2. Passez la main sur les murs et plinthes par temps frais ; une zone nettement plus glacée signale un point faible. 
  3. Placez ensuite une bougie ou un bâton d’encens près des joints : si la flamme ou la fumée vacille, un courant d’air s’infiltre. 
  4. Enfin, un thermomètre infrarouge de bricolage permet de comparer rapidement la température de surface : un écart de 3 °C (ou plus) avec l’air ambiant confirme la présence d’un pont thermique.
     

Quelle réduction de facture peut-on espérer en réparant un pont thermique  ?

Les économies varient selon l’importance des ponts thermiques et l’isolation existante. Dans une maison déjà bien isolée où les ponts thermiques représentent la principale source de pertes, leur traitement peut réduire la consommation de chauffage de 15 % à 25 %, et parfois jusqu’à 40 % sur des cas extrêmes (balcons froids, dalles non isolées). Pour une rénovation standard, comptez plutôt 5 % à 15 % d’économies, auxquelles s’ajoute un confort nettement supérieur : murs plus chauds, disparition des courants d’air et de la condensation.